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Aventure en buggy au Brésil

Zoom sur des Français, tout à fait "rangés des voitures" dans leur quotidien, qui ont choisi de partir pour un périple de deux semaines dans un des endroits les moins fréquentés du Brésil et de surcroît sur la plus mythique des montures tout terrain : le buggy. | Reportage et photos : Patrick Ayme


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Buggy

Le concept de tourisme actif peut paraître paradoxal au premier abord mais il existe bel et bien, et répond à une réelle attente. À l'heure actuelle, s'exprime de plus en plus le désir de Via Ferrata, de motoneige au Québec ou de croisière-plongée aux Maldives. Des plaisirs d'initiés ouvrent leurs portes aux novices...

Le raid se déroule le long du littoral du Nordeste, à cheval entre l'État du Cearà et du Rio Grande do Norte, deux des 27 États que compte le Brésil. La plus proche ville connue du commun des Européens, c'est Bahia, à 1500 km au Sud. L'aventure, étalée sur 10 à 15 jours, est proposée tout au long de l'année. Le parcours, le voici : 700 km de plages, de dunes et de lagunes, enrichi par la découverte de villages et de fazendas d'une réelle authenticité. Malgré le gigantisme de ce pays continent, il s'agit de la seule région qui autorise un tel itinéraire, sans interruption géographique incontournable ni plages bondées de touristes et bien sûr, hors du fracas des mégalopoles.

Qui sont ces touristes ?

Les participants sont par essence réfractaires au Club Med et ne trouvent pas leur bonheur dans l'offre du voyage " discount ". Il faut envisager un budget vacances de 2500 à 3000 euros. Mais détrompez-vous, si le public visé est d'abord celui qui jouit d'un confortable pouvoir d'achat, on trouve au départ de l'aventure, beaucoup de personnes moins argentées mais qui, pour vivre une expérience originale, sont prêts à casser une tirelire prévue à cet effet.
Aux dires de l'organisateur, il n'y a pas d'âge limite pour se lancer, et depuis un an d'existence, " Brésil Aventure " accueille une clientèle de 30 à 70 ans. On peut penser que la moyenne se situe autour de la quarantaine. Le fait d' avoir un interlocuteur moins anonyme, non pas comme chez les grands voyagistes, permet de préparer un voyage sur mesure. Il propose différents itinéraires et, tant que faire se peut, constitue des groupes homogènes. Comme le principe est d'être à deux par buggy, il arrive souvent que l' équipée soit uniquement constituée de couples : il n'y en a pas que pour la conduite en territoire sauvage, et chacun peut vivre l'excursion à sa manière.

Vous avez dit buggy ?

On ne compte plus la multitude de plages où nul ne doit batailler pour trouver un endroit au calme, mais les splendeurs et l'authenticité de cette région ne viennent pas directement à vous, c'est à vous d'aller vers elles. Cela implique de franchir des espaces de sable scintillants et profonds comme de la poudreuse, des piscines naturelles que la marée basse laisse derrière elle. L'étape s'achève devant un somptueux coucher de soleil au sommet de la dune. Bref, autant d'endroits où le buggy dame le pion à tous ses concurrents motorisés. À condition, bien entendu, d'apprendre à dompter sa monture !

 

Embarcation

Embarcation

Pour les participants, un guide ou "Bughero" qui connaît la région comme sa poche, est le seul moniteur, la seule boussole, parfois accompagné d'un mécanicien. Les engins subissent les pires outrages, surtout au début, car l'inexpérience cause moult enlisements dans la poudreuse dorée, cassures de câbles et engorgements de carburateurs. Ensuite, les participants sont pris d'envies de "mettre à fond".
Et là, mieux vaut être sur la même longueur d'onde que son copilote ! Si le bughero fait à la fois office de guide et de formateur, il suit l'impulsion du groupe dans sa prudence ou sa témérité. Force est de louer sa patience et sa disponibilité car il reste d'une totale amabilité bien qu'il sache que se sera forcément à lui de réparer — sans mauvais jeux de mots — les pots cassés. En effet, c'est un véritable touche-à-tout qui possède cette fameuse débrouillardise mécanique, tellement indispensable dans les régions défavorisées. Malgré tout, il n'est jamais exclu de devoir rester en rade quelques heures...

 

Reportage et photos : Patrick Ayme

Pousada, Caipirinha et Capoeïra sont les trois maîtres-mots du Cearà


Mon premier...

est le moyen d'hébergement à la fois le plus abordable et le plus typique. Il s'agit d'auberges, généralement propres et bien tenues, où vous serez accueillis avec convivialité. De plus, il arrive souvent que le charme de l'habitat soit au rendez-vous. Contrairement aux grandes chaînes hôtelières, ce sont des Brésiliens qui fréquentent ce type d'endroits. La pousada est un peu le reflet de la société nordestine. Elle donne envie d'en sortir, mais pour les bonnes raisons : il n'y a que quelque pas à faire pour plonger au cœur de la vie locale.

 

Mon second...

est le cocktail brésilien par excellence, léger comme une samba et qui semble mérité lorsque la journée s'achève.

 

Mon troisième...

est une danse spectaculaire au son des instruments locaux, où la grâce rivalise avec l'agilité. Bien sûr, il ne s'agit que de regarder. En matière de défoulement festif, il y a le Forro. Cette spécialité du Nordeste aux accents de lambada, a la particularité de faire danser tout Brésilien qui se respecte. Il y a un charme certain à s'immerger dans les "bals de village", à se laisser entraîner par cette musique traditionnelle. Il est à noter que les bugheros ne se font pas prier pour accompagner ceux de l'expédition que cela tente.

 

Mon tout...

est un projet de voyage original qui offre un cocktail d'évasion, de découvertes et de sensations.

Galerie de photos Buggy au Brésil


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